L’an dernier, pendant les fêtes de Noël, vous avez constaté que votre mère présentait des signes inquiétants : des moments de flottement, des trous de mémoire sur des événements récents, des activités banales qu’elle ne parvenait plus à réaliser. Un passage chez le médecin a confirmé qu’elle développait une maladie d’Alzheimer.

Cet article vous aide à comprendre ce que vous avez observé : la perte d’autonomie constatée à Noël, les raisons pour lesquelles cette période est propice à ce type de découverte, et les réactions à adopter.

Pourquoi Noël révèle souvent une perte d’autonomie ?

Recevoir ses parents chez soi pendant les fêtes de Noël permet de vivre au quotidien avec eux. C’est un moment d’échanges heureux, mais également une occasion rare d’entrer dans leur intimité et de percevoir d’éventuels changements dans leurs habitudes, voire dans leur état de santé.

Vous passez plus de temps ensemble : vous voyez la réalité

À Noël, en partageant des jours entiers ensemble, les enfants qui l’hébergent peuvent découvrir :

  • Des gestes hésitants,
  • Des pertes de mémoire,
  • Une toilette mal faite,
  • Des répétitions fréquentes,
  • Des difficultés à suivre une conversation,
  • Et d’autres comportements inhabituels.

Il s’agit de signes de perte d’autonomie et de troubles cognitifs que le senior peut plus facilement dissimuler lorsqu’il ne voit sa famille qu’occasionnellement.

Senior qui présente des signes de perte d’autonomie et de troubles cognitifs

Stress, fatigue, déplacements : révélateurs de fragilité

Par ailleurs, les changements de rythme peuvent révéler des fragilités invisibles à distance. La découverte d’une perte d’autonomie après les fêtes est souvent liée à :

  • Une fatigue générale du senior,
  • De la déstabilisation et du stress liés au changement de routine,
  • L’augmentation des stimulations (bruit, conversations, mouvement).

Les signaux que l’on remarque rarement à distance

Beaucoup de seniors qui commencent à manifester des signes de dégénérescence physique ou cognitive cachent leurs difficultés. Lorsqu’on ne vit pas avec eux, il est difficile de constater :

  • Une maison moins bien entretenue,
  • Des factures qui s’accumulent,
  • Un réfrigérateur vide ou dans lequel se trouvent des aliments périmés,
  • Des médicaments qui ne sont pas pris.

Pourquoi les fêtes sont si révélatrices

  • Vous pouvez observer votre parent dans des situations variées (repas, déplacement, conversation).
  • Les routines sont modifiées : les difficultés éventuelles deviennent visibles.
  • L’émotionnel est plus intense, faisant émerger les fragilités.
  • Les signes de perte d’autonomie sont amplifiés par la fatigue.

Les 7 signes que votre parent ne peut plus rester seul

En étant attentif, on peut reconnaître des signes d’alerte concernant la santé de son proche âgé.

1. Troubles de mémoire marqués (répétitions, confusion, désorientation)

Les signes visibles

  • Votre parent répète souvent la même question ;
  • Il se trompe de jour, de saison, de personne ;
  • Il se perd dans sa propre maison ou dans un lieu connu par lui ;
  • Il ne sait plus ce qu’il a mangé ou fait dans la journée.

LIRE AUSSI : Perte de mémoire immédiate chez les personnes âgées : quand faut-il s’inquiéter ?

Les risques

Ces pertes de mémoire peuvent avoir de graves répercussions pour votre parent : 

  • Des moments d’errance, en particulier à l’extérieur, et des risques de se perdre ;
  • L’oubli d’éteindre le gaz, de fermer sa porte d’entrée ;
  • Des erreurs de dosage de médicaments ;
  • Des mises en danger involontaires.

Comment réagir ?

À l’apparition de ce type de signaux, si ceux-ci sont répétés, il est urgent de :

2. Hygiène négligée ou difficultés à se laver/s’habiller

Les signes visibles

Votre mère qui était toujours impeccablement habillée et toilettée semble soudain se négliger : 

  • Vêtements sales ou mal assortis,
  • Odeurs corporelles inhabituelles,
  • Ongles longs, cheveux non lavés,
  • Refus du bain ou de la douche.

Les risques

Une négligence visible sur la propreté peut annoncer : 

  • Des infections cutanées,
  • Une perte de dignité,
  • Une dépression,
  • Et au final une aggravation de la dépendance.

Comment réagir ?

Après en avoir parlé à son médecin traitant, il faut peut-être envisager de mettre en place un soutien à domicile : 

  • La présence d’une aide-soignant(e) à domicile au moins quelques heures par jour,
  • Une routine fixe pour les soins,
  • L’installation d’équipements (douche italienne avec chaise par exemple).

3. Chutes récentes ou pertes d’équilibre inquiétantes

Les signes visibles

Pouvoir passer du temps sur toute une période avec votre parent permet aussi de repérer de nouvelles fragilités : 

  • Des bleus inexpliqués, signes vraisemblables de chocs ou de chutes,
  • Appui instable et démarche hésitante,
  • Difficulté à se lever d’une chaise,
  • Trébuchement dans les escaliers.

Les risques

Le risque de chute devient élevé au regard de ces signes, et peut conduire à :

  • Une fracture du col du fémur,
  • Une hospitalisation,
  • Une perte brutale d’autonomie.

Chaque année en France, les chutes des seniors entraînent plus de 10 000 décès et plus de 100 000 hospitalisations (données Santé Publique France 2024).

Comment réagir ?

Avec l’âge, les capacités physiques diminuent naturellement. Lorsque les capacités cognitives du senior restent préservées, plusieurs mesures peuvent alors être envisagées :

  • Installer un système de téléassistance ;
  • Mettre en place des aides techniques (barres d’appui, siège de douche, rampes lumineuses…) ;
  • Programmer des activités physiques adaptées à sa condition.

LIRE AUSSI : Comment relever une personne âgée au sol après une chute ?

4. Difficulté à préparer les repas, perte de poids, malnutrition

Les signes visibles

Les signes suivants doivent vous alerter : 

  • Une perte de poids visible,
  • Une incapacité à utiliser des appareils de cuisine, 
  • Un manque patent d’appétit,
  • Après une rapide visite chez votre mère, un réfrigérateur vide ou avec des aliments périmés.

Les risques

Si ces signes sont durables, ils peuvent conduire à : 

  • Des problèmes graves de dénutrition,
  • Une fatigue extrême par non-alimentation,
  • Une aggravation de problèmes cognitifs et de confusion,
  • Des chutes par faiblesse.

Comment réagir ?

Il faut connaître l’origine de ces troubles : dépression, symptômes d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Son médecin traitant pourra émettre un diagnostic et vous indiquer les mesures à prendre :

  • Faire appel à une aide-ménagère : en cas de dépression, c’est une présence stimulante, un lien social indispensable, qui pourra l’aider à retrouver l’appétit. S’il s’agit d’une dégénérescence cognitive, elle pourra veiller sur la personne âgée.
  • Organiser un portage des repas afin de permettre au senior de s’alimenter correctement.
  • Assurer une présence familière et chaleureuse régulièrement.

5. Isolement social important, repli, déprime

Les signes visibles

  • Pendant les fêtes, votre parent ne participe plus aux activités qu’il aimait,
  • Il passe Noël en retrait, en silence, sans envie de communiquer,
  • De retour chez lui, il répond rarement au téléphone, ne sort plus de chez lui.

Les risques

Ces signes inquiétants peuvent principalement indiquer : 

  • Une entrée en dépression : ce phénomène n’est pas rare chez les personnes âgées vivant seules ;
  • Ou des troubles cognitifs qui s’aggravent.

Comment réagir ?

S’il s’agit d’une dépression, il faut rompre l’isolement de votre proche par :

  • Des visites régulières,
  • La mise en place de services à la personne : passage de femmes de ménage, aides ménagères…
  • L’inscription à des activités sociales adaptées à sa condition ;
  • Il faut également discuter avec lui : souhaite-t-il ne plus vivre seul ? Rester chez lui ?

6. Mauvaise gestion des médicaments et rendez-vous oubliés

Les signes visibles

Confusion et perte de mémoire peuvent conduire une personne âgée à des oublis dangereux : 

  • Un pilulier mal ou pas rempli,
  • Des médicaments pris plusieurs fois dans la journée,
  • Un absentéisme aux rendez-vous médicaux, et plus généralement des oublis d’emploi du temps.

Les risques

Les risques peuvent rapidement être graves : 

  • Surdosages ou non-prise de médicaments essentiels pour la santé,
  • Erreurs dangereuses,
  • Complications médicales graves…

Comment réagir ?

Quelle que soit l’origine de ces oublis répétés (vieillissement, maladie), il est possible de traiter ce problème avec :

  • La mise en place d’un pilulier électronique,
  • Le passage d’une infirmière,
  • Le tout en coordination avec le médecin traitant.

7. Maison mal tenue, factures non payées, risques domestiques

Les signes visibles

Une visite chez votre parent après les fêtes de Noël vous a fait découvrir une réalité inquiétante : 

  • De la poussière, de la vaisselle accumulée dans l’évier
  • Une boîte aux lettres remplie de courrier non pris,
  • Des factures non ouvertes ou impayées,
  • Des appareils laissés allumés.

Les risques

Laisser la personne âgée continuer à gérer son quotidien l’expose à de nombreux problèmes potentiels : 

  • Coupure d’électricité et d’autres services, blocage du compte bancaire,
  • Dangers domestiques graves : incendie, explosion ou asphyxie par fuite de gaz.

Comment réagir ?

Il est possible de mettre en place plusieurs mesures : 

  • Une aide au ménage (services à la personne) ;
  • Faire assurer la gestion administrative par un proche ;
  • Une sécurisation des appareils via une alarme sonore.

Ces signes doivent conduire à une consultation médicale afin d’établir un diagnostic et d’orienter les décisions en fonction de la pathologie identifiée.

Quand ces signes doivent faire envisager un EHPAD

Ces signaux peuvent soit être traités facilement soit indiquer des maladies invalidantes. Reconnaître quand envisager un EHPAD est difficile émotionnellement. Mais certains signaux ne trompent pas.

Quand la sécurité n’est plus assurée à domicile

Chutes répétées, risques de brûlure ou d’explosion, prise de médicaments chaotique, pertes de mémoire dangereuses : si votre parent n’est plus en sécurité chez lui, l’EHPAD devient une option protectrice, proposant une prise en charge adaptée à la condition de la personne âgée.

Quand les troubles cognitifs dépassent les capacités familiales

Lorsque votre parent ne reconnaît plus les lieux où il habite, les personnes les plus familières ou se perd à l’extérieur, une prise en charge familiale ne suffit plus.

Les aidants peuvent alors atteindre leurs limites et se voir contraints d’envisager une autre solution d’accompagnement.  Il est possible de mettre en place un maintien à domicile : équipement de la maison (monte-escalier, douches italiennes, rampes lumineuses…) et services à la personne. Mais le placement en EHPAD est souvent l’option la plus sûre.

Quand toutes les aides à domicile sont insuffisantes

Grâce au plan personnalisé d’aides déterminé par l’équipe médicosociale du conseil départemental, votre proche a pu rester à son domicile grâce à de nombreux services :

  • Aide-ménagère,
  • Infirmier,
  • Portage de repas,
  • Téléassistance…

Si l’évolution de sa maladie demande toujours plus de présences, c’est le signe qu’un parent doit aller en maison de retraite. 

Quand le parent met involontairement d’autres personnes en danger

Les troubles cognitifs peuvent avoir de graves répercussions non seulement sur la personne âgée, mais également sur ses proches. Ainsi, le senior peut :

  • Laisser ses petits-enfants sans surveillance,
  • Oublier de fermer sa porte d’entrée, y compris la nuit,
  • Oublier de fermer le gaz, laisser des bougies allumées…

Ces éléments constituent des signes d’alerte suggérant qu’une personne âgée ne peut plus rester seule à domicile. 

Les 4 situations où l’EHPAD devient la meilleure option

  • Sécurité impossible à assurer au domicile.
  • Troubles cognitifs avancés.
  • Risques domestiques majeurs.
  • Aidant épuisé malgré toutes les aides.

Alternatives avant ou en attendant l’EHPAD

Dans certains cas, il est possible de trouver des alternatives moins radicales, ou qui permettent de mieux apprivoiser l’idée du placement.

Aides à domicile renforcées

En équipant le logement et en recourant à des services à la personne adaptés (aides-ménagères, auxiliaires de vie, aides pour toilette, repas, habillage.)…, le bien-être et la sécurité du proche peuvent être assurés. Mais une aggravation de son état conduira à terme à un placement en EHPAD.

Hébergement temporaire en EHPAD

Après une hospitalisation ou lors de congés des aidants, il est possible de placer une personne âgée en établissement pour quelques semaines. Cette solution permet aux aidants de faire baisser leur charge mentale et physique, et au senior de s’habituer à la vie en structure adaptée.

Solutions Alzheimer spécialisées (PASA, UVP, accueil de jour)

Si votre proche âgé est atteint de la maladie d’Alzheimer dont les symptômes restent légers à modérés, il peut être accueilli en PASA (Pôle d’activités et de soins adaptés). Ces structures proposent des accueils de jour, au cours desquels les seniors participent à des activités adaptées à leur condition. 

Si les troubles du comportement sont plus sévères, les unités de vie protégées (UVP) sont les mieux à même de le prendre en charge. Petites structures (10 à 20 chambres), avec un personnel nombreux et formé à la maladie, elles assurent sécurité et bien-être aux résidents.

Senior qui entre au sein d'une UVP

Si l’entrée en EHPAD n’est pas immédiate

Trouver une place en EHPAD prend du temps : plusieurs semaines à quelques mois en général. En attendant, des solutions provisoires permettent de maintenir la personne âgée à domicile dans des conditions satisfaisantes. On peut ainsi :

  • Sécuriser le domicile avec des équipements techniques accompagnant la dépendance,
  • Renforcer les aides de services à la personne,
  • Mettre en place une solution de téléassistance,
  • Recourir à l’accueil de jour en PASA.

Comment évaluer objectivement la situation ?

Constater des signes d’alerte chez son parent est émotionnellement déstabilisant. Avant toute prise de décision, il est indispensable d’en référer à des spécialistes qui pourront orienter vers la meilleure prise en charge.

Faire évaluer le GIR (indispensable pour les aides)

Lorsqu’une personne âgée devient dépendante, une évaluation du niveau de perte d’autonomie peut être effectuée par l’équipe médico-sociale du département. Le niveau de dépendance est évalué sur l’échelle AGGIR. Si le senior est GIR 1 à GIR 4, il a droit à des aides (l’APA à domicile).

Prendre l’avis du médecin traitant

Le médecin traitant de la personne âgée connaît son historique médical et peut juger de l’évolution de son état de santé. Il est le mieux à même de suggérer des examens complémentaires et des solutions de prise en charge.

Bilan cognitif ou gériatrique si doute Alzheimer

Si le médecin traitant suspecte une maladie d’Alzheimer ou apparentée, il peut demander de réaliser un bilan cognitif complet du patient. Cela permet de confirmer ou non le diagnostic. 

Évaluer les risques (chute, errance, isolement)

Lors de l’examen médical par le médecin traitant ou par un gériatre, une estimation des risques encourus par le senior est effectuée : risques de chute, désorientation, dépression…

Quelles aides si l’EHPAD devient nécessaire ?

Les conséquences d’un placement en EHPAD sont un changement radical dans la vie du senior, mais aussi de ses proches. Cela signifie aussi un budget important. Il existe des aides financières pour EHPAD susceptibles d’alléger celle-ci. 

APL en EHPAD : conditions + calcul

La condition pour bénéficier de l’APL en EHPAD est dépendante :

  • Des revenus annuels de la personne : en 2026, pour bénéficier du montant maximal de l’Aide personnalisée au logement, une personne seule doit disposer de ressources annuelles inférieures à 5 235 €,
  • Du type d’EHPAD : l’établissement doit en effet être conventionné pour que ses résidents y soient éligibles ;
  • Du lieu de résidence : il faut habiter en France de façon permanente.

L’APL permet aux seniors éligibles d’alléger en partie du coût de l’hébergement dans l’établissement. Le calcul de l’APL en EHPAD repose sur :

  • Les ressources annuelles du demandeur : pour disposer du montant maximum, il faut que celles-ci ne dépassent pas le plafond défini plus haut. Plus les ressources sont importantes — dans la limite d’un plafond au-delà duquel l’APL n’est plus versée —, et plus son montant diminue ;
  • La zone de localisation de l’établissement ;
  • Le loyer demandé.

APA : montant selon GIR

L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est ouverte à toute personne âgée de 60 ans et plus, dont le niveau de dépendance est évalué entre GIR 4 et GIR 1.

Le niveau GIR a une incidence directe :

  • Sur le tarif dépendance de l’établissement : ce tarif est progressif selon le GIR, avec trois niveaux : du moins élevé (GIR 5-6) au plus cher (GIR 1-2) ;
  • Sur le montant de l’APA qui se cale sur le tarif dépendance.

Le montant de l’APA pour un résident est par ailleurs tributaire de ses ressources mensuelles :

  • Si celles-ci sont inférieures à 2 800 € en 2026, il n’aura à s’acquitter sur le tarif dépendance que du ticket modérateur soit le tarif GIR 5-GIR 6, d’environ 180 € par mois.
  • Si celles-ci sont supérieures ou égales à 2 800 €, le montant de l’APA est dégressif. Pour les personnes aux ressources mensuelles dépassant 4 306 €, le montant de l’APA équivaut au tarif du GIR 5-6 + 80 % du tarif du GIR de la personne.

ASH et aides départementales

Les personnes âgées ayant des revenus insuffisants pour payer l’ensemble des frais de l’EHPAD peuvent recevoir l’aide sociale à l’hébergement (ASH) délivrée par le conseil départemental du lieu de résidence (soit, en l’occurrence, l’EHPAD).

Il faut résider dans un EHPAD habilité à l’aide sociale pour en bénéficier.

Le principe de l’allocation est le suivant : 

  • R : revenus mensuels (10 % conservés par elle, 90 % pris en compte pour le calcul de l’ASH)
  • A : aides sociales perçues
  • M : montant mensuel réclamé par l’établissement
  • Le montant de l’ASH sera égal à : M – (A + 0,9 R).

Il est possible que le conseil départemental, avant de distribuer l’ASH, fasse jouer l’obligation alimentaire des enfants et collatéraux de la personne. L’ASH sera ainsi diminuée du montant payé par ses proches.

Crédit d’impôt/déductions fiscales

Les personnes âgées résidant en EHPAD et ayant suffisamment de revenus pour payer des impôts bénéficient d’une réduction fiscale de 25 % sur les frais dépensés dans l’établissement au titre de la dépendance et de l’hébergement, avec ces limitations : 

Ne sont pris en compte que l’ensemble des frais dont sont déduites toutes les aides reçues, ceci dans la limite de 10 000 € par an, soit une réduction fiscale maximale de 2 500 € annuels. Il est question de transformer cette réduction en crédit d’impôt en EHPAD, ce qui permettrait aux personnes non imposables d’en profiter également.

Tableau synthétique des aides en EHPAD

AideConditionsMontantDémarches
APLRésider en EHPAD conventionnéSelon revenusCAF
APASelon GIRSelon ressourcesConseil départemental
ASHRessources inférieures au tarif de l’EHPAD déduction faite des autres aidesCouvrant le reste à chargeConseil départemental
Crédit d’impôtRésident imposable(Peut-être en 2026 : tout résident)25 % des dépenses en EHPAD, déduction faite des aides sociales dans la limite de 10 000 € de dépenses annuellesDirection générale des impôts

En résumé : les 7 signes d’alerte + les options possibles

Mini-checklist « Mon parent peut-il rester seul ? »

Voici les questions à se poser pour déterminer si votre proche peut continuer à vivre seul à domicile : 

  • Commet-il des oublis répétés ?
  • Néglige-t-il son hygiène ?
  • A-t-il fait des chutes ?
  • Constatez-vous une perte de poids ?
  • Est-il isolé, sans sortir de chez lui, en repli sur lui-même ?
  • Oublie-t-il de prendre ses médicaments, se trompe-t-il dans les doses ?
  • Son logement est-il rangé et propre ?

Si plusieurs réponses sont « oui », il est possible que votre parent ne puisse plus rester seul.

FAQ

Quels sont les signes qu’un parent ne peut plus vivre seul ?

Troubles de mémoire, chutes, hygiène négligée, isolement, gestion impossible des tâches quotidiennes.

Comment savoir si un parent doit aller en EHPAD ?

Lorsque sa sécurité n’est plus assurée à domicile malgré les aides et/ou lorsque les aidants sont épuisés et ne peuvent plus l’accompagner suffisamment.

Que faire si je remarque une perte d’autonomie pendant les fêtes ?

Commencer par consulter le médecin traitant, renforcer l’aide à domicile et sécuriser la maison.

Existe-t-il des aides pour financer l’entrée en EHPAD ?

Oui : APL, APA, ASH, réduction/crédit d’impôt.

Faut-il envisager l’EHPAD après une chute ?

Une chute est un signal d’alerte majeur. Si la sécurité de la personne âgée à domicile n’est plus assurée, l’EHPAD peut devenir une option.

Quelles alternatives à l’EHPAD pour perte d’autonomie ?

Aides à domicile, hébergement temporaire, accueil de jour.

Comment parler d’EHPAD à un parent âgé ?

Avec douceur : expliquer que c’est pour sa sécurité et son confort, faire intervenir le médecin, les autres membres de la famille, les amis. Ne pas mettre une pression trop forte.

Comment mesurer les risques à domicile ?

Observer le comportement, les oublis, les erreurs de médicaments, l’état du logement.

Quels premiers pas pour engager les démarches ?

Contacter le médecin traitant, faire évaluer le GIR, et se renseigner sur les aides.