Voir son parent auquel on tient oublier des mots, prénoms ou tâches du quotidien peut être inquiétant, voire frustrant. Mais peut-on faire quelque chose pour éviter la perte de mémoire ou réduire les symptômes ? Pour cela, il faut premièrement détecter ce qui aggrave la perte de mémoire chez votre proche. La première étape consiste à identifier ce qui l’aggrave. Découvrez quelles habitudes du quotidien peuvent peser sur la mémoire et comment y remédier.

Perte de mémoire après 70 ans : ce qui est normal et ce qui ne l’est pas

Après 70 ans, il est courant que certaines fonctions cognitives ralentissent. Ce phénomène naturel s’explique par la diminution progressive de la vitesse de traitement de l’information et de la capacité de concentration. Mais quand s’inquiéter d’une perte de mémoire soudaine ?

Oublier un prénom, chercher ses lunettes alors qu’elles sont sur la table ou mettre un peu plus de temps à retrouver un mot fait partie du vieillissement normal du cerveau. Alors, perte de mémoire normale ou pas ? Dans ce cas précis, sachez que c’est normal.

Tant que ces oublis restent ponctuels et n’impactent pas l’autonomie, ils ne relèvent pas d’une perte de mémoire inquiétante.

senior ayant une perte de mémoire immédiate

Les habitudes du quotidien qui aggravent la perte de mémoire

Voici les habitudes pouvant aggraver la perte de mémoire de votre proche dans la vie de tous les jours.

1. Un sommeil irrégulier ou insuffisant

Un sommeil insuffisant ou irrégulier fait partie des principales habitudes qui aggravent la perte de mémoire. Difficulté à se concentrer, trous de mémoire plus fréquents, confusion : les effets se voient vite. Pour corriger cela, instaurer une routine fixe (heure de coucher, réveil stable, chambre calme) aide réellement. Une courte sieste en début d’après-midi peut aussi soutenir la mémoire sans perturber la nuit.

2. La sédentarité et l’absence d’activité physique

La sédentarité est une cause de perte de mémoire courante chez les seniors car elle réduit la circulation sanguine vers le cerveau. Moins de mouvement, c’est moins d’oxygène pour les neurones, et donc un déclin cognitif plus rapide. Rester actif ne signifie pas faire du sport intensif : 20 à 30 minutes de marche par jour, quelques étirements ou du jardinage suffisent. L’essentiel est de bouger régulièrement, idéalement à la même heure pour maintenir une dynamique.

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3. Une alimentation pauvre en nutriments « protecteurs du cerveau »

Un régime faible en oméga-3, antioxydants ou vitamines B favorise l’inflammation cérébrale et accentue les troubles de la mémoire. Le cerveau a besoin d’énergie stable et de nutriments protecteurs pour bien fonctionner. Pour corriger le tir, intégrer plus d’aliments « protecteurs », comme les poissons gras, les noix, l’huile d’olive, les légumes verts ou les fruits rouges.

4. L’isolement social

L’isolement est l’une des causes invisibles qui aggravent la perte de mémoire chez les seniors. Moins d’échanges signifie moins de stimulation cognitive et émotionnelle. Le cerveau, peu sollicité, « s’endort » plus vite. Pour y remédier, encouragez des interactions quotidiennes : appel à un proche, participation à un club, visite d’un voisin ou d’un ami. Même dix minutes d’échange sont importantes.

5. La prise incorrecte de médicaments

Certains médicaments, pris au mauvais moment ou en mauvaise dose, peuvent provoquer confusion, somnolence ou trous de mémoire. Chez les seniors, les interactions entre traitements sont une cause fréquente de déclin cognitif. La solution : un pilulier hebdomadaire et une vérification régulière avec le médecin ou le pharmacien.

6. Le manque de stimulation cognitive quotidienne

Le cerveau, comme un muscle, s’entraîne. Lorsqu’il n’est plus stimulé, la mémoire s’affaiblit plus vite. Lire, cuisiner, résoudre un petit jeu, apprendre un nouveau geste est important avec l’âge. Voici une règle simple : au moins une activité « qui fait réfléchir » chaque jour. Les exercices n’ont pas besoin d’être complexes : trier des photos, écrire une liste, changer d’itinéraire sont déjà de bons entraînements.

7. Le stress chronique ou l’anxiété non traités

Le stress prolongé libère du cortisol, une hormone qui perturbe l’hippocampe, la zone du cerveau chargée de la mémoire. Avec le temps, cela aggrave les oublis et la confusion. Pour calmer ce cercle vicieux, la respiration profonde, la marche quotidienne ou quelques minutes de méditation sont très efficaces. L’objectif : abaisser le stress un peu chaque jour, pas forcément le faire disparaître.

8. L’abus d’alcool ou de tranquillisants

L’alcool, comme certains tranquillisants, ralentit la communication entre les neurones et fragilise les zones liées à la mémoire. Chez les seniors, leurs effets sont encore plus marqués. Pour réduire les risques, il suffit de diminuer progressivement : un verre de moins par jour, un médicament pris seulement quand il est nécessaire et toujours sous avis médical. Une réduction améliore rapidement la clarté mentale, généralement en quelques semaines.

9. Un environnement mal organisé

Un espace encombré ou désordonné surcharge la mémoire et favorise les oublis. Simplifier l’environnement est alors une excellente solution : ranger les objets à des places fixes, étiqueter certains tiroirs, réduire les distractions visuelles. Un cadre clair aide votre proche à mieux se souvenir.

À retenir : il est important de pouvoir distinguer les pertes de mémoire ou confusions qui sont normales avec l’âge des pertes de mémoire qui peuvent être liées à Alzheimer. En cas de doute, consultez le médecin traitant ou le gériatre.

senior vivant dans un environnement en désordre et souffrant de perte de mémoire

Pourquoi ces habitudes pèsent plus lourd après 70 ans

Les pertes de mémoire qui apparaissent avec l’âge ont des explications bien identifiables.

Ralentissement cognitif naturel

Après 70 ans, la vitesse de traitement de l’information diminue naturellement, ce qui rend le cerveau plus sensible aux distractions et aux mauvaises habitudes. Ce ralentissement explique pourquoi la perte de mémoire peut s’accentuer plus vite si l’hygiène de vie n’est pas optimale.

Diminution des réserves énergétiques du cerveau

Avec l’âge, le cerveau utilise moins efficacement le glucose, son carburant principal. La mémoire et l’attention s’épuisent donc plus rapidement, surtout lorsque certaines habitudes fatiguent encore davantage l’organisme.

Vulnérabilité accrue aux carences et au stress

Les seniors sont plus exposés aux carences et au stress chronique, deux facteurs connus pour perturber l’hippocampe, la zone clé de la mémoire. Cette vulnérabilité rend les oublis plus fréquents et amplifie les effets de mauvaises habitudes quotidiennes.

Quand consulter ? Les signaux qui doivent alerter la famille

Les premiers signes de confusion d’un parent peuvent être troublants. Si des oublis répétés, une désorientation, des changements de personnalité, de la confusion, des difficultés à gérer l’argent ou les rendez-vous apparaissent, il s’agit de signes graves de perte de mémoire après 70 ans. 

Dans ces situations, il est important de ne pas attendre pour consulter : une évaluation médicale rapide permet de comprendre l’origine des troubles et d’agir au plus tôt. 

En effet, les signes précoces d’un trouble de la mémoire ne doivent pas être pris à la légère.

FAQ

La perte de mémoire après 70 ans est-elle normale ?

Une légère baisse de mémoire est normale, mais les oublis qui perturbent le quotidien ne le sont pas.

Quelles sont les premières habitudes à changer ?

Le sommeil, l’activité physique, l’alimentation et l’hydratation sont les priorités à corriger en premier.

Comment améliorer rapidement la mémoire d’un senior ?

Bouger chaque jour, bien dormir et stimuler le cerveau, même quelques minutes suffisent à améliorer la mémoire.

Quelle alimentation pour protéger la mémoire ?

Le régime méditerranéen, riche en oméga-3, légumes, fruits et huile d’olive, est le plus protecteur.

Le sport aide-t-il vraiment la mémoire des personnes âgées ?

Oui, l’activité physique améliore la circulation sanguine cérébrale et renforce les capacités cognitives.

Quels médicaments aggravent la perte de mémoire ?

Certains somnifères, anxiolytiques ou antidouleurs peuvent perturber la mémoire lorsqu’ils sont mal utilisés.

Les jeux cérébraux sont-ils efficaces ?

Oui, à condition d’être pratiqués régulièrement et associés à une vie active et sociale.

Quand parle-t-on de trouble cognitif léger ?

On parle de trouble cognitif léger lorsque les oublis sont fréquents mais n’entraînent pas encore de perte d’autonomie.

Comment aider un parent qui oublie tout ?

Vous pouvez l’aider en instaurant des routines simples, en sécurisant son environnement et en l’accompagnant vers une évaluation médicale.

Comment distinguer perte de mémoire et Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer entraîne une perte d’autonomie progressive, alors que les oublis liés à l’âge restent limités et ponctuels.