Vous aidez un proche en situation de handicap, classé GIR 2 ? Vous savez combien chaque journée peut être un défi, entre la gestion des soins, le maintien à domicile et vos propres responsabilités. Cette situation peut rapidement peser, tant sur votre vie personnelle que professionnelle. Heureusement, des dispositifs existent pour vous accompagner, vous soulager et permettre à votre proche de rester autonome autant que possible. Voici un guide pratique pour comprendre les aides disponibles en cas de handicap et de GIR 2.
Que signifie être classé en GIR 2 ?
Le GIR, ou Groupe Iso-Ressources, permet d’évaluer le niveau d’autonomie d’une personne. Le GIR 2 correspond à une perte d’autonomie importante. Cela signifie qu’une aide régulière (quasi permanente) est nécessaire pour les actes essentiels de la vie quotidienne, comme :
- l’habillage ;
- la toilette ;
- les déplacements ;
- la prise des repas ;
- la surveillance médicale.
Par exemple : votre père ou votre mère ne peut plus se lever seul le matin et a besoin d’aide pour s’habiller et prendre son petit-déjeuner. Sans accompagnement, vous seriez sollicité plusieurs fois par jour, ce qui peut rapidement devenir épuisant.

Les aides financières : un soutien indispensable
Pour compenser la charge que représente l’aide d’un proche, l’État et les collectivités locales proposent plusieurs aides financières.
1. L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
L’APA est destinée aux personnes âgées en perte d’autonomie, mais peut aussi bénéficier à certaines situations de handicap. Son montant dépend du revenu et du degré d’autonomie de votre proche. Elle peut être octroyée à domicile ou en EHPAD.
L’APA peut financer :
- l’aide à domicile pour les gestes essentiels (toilette, repas, ménage) ;
- les services de portage de repas à domicile ;
- le financement d’équipements facilitant l’autonomie (fauteuils, barres d’appui, etc.).
Par exemple : si votre mère ne peut plus préparer ses repas, une demande d’APA peut être utile. Le service de portage de repas à domicile prend en charge ses déjeuners et dîners, vous permettant de souffler un peu le soir.
2. La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
Pour les personnes en situation de handicap, la PCH prend en charge certaines dépenses liées à la perte d’autonomie :
- aide humaine (intervention d’un auxiliaire de vie pour l’aide aux repas) ;
- aménagement du logement (installation d’une rampe d’accès ou d’une douche adaptée) ;
- aides techniques (fauteuil roulant électrique ou prothèse auditive) ;
- accompagnement social (accompagnement dans les démarches administratives ou soutien à l’insertion professionnelle).
Elle s’adapte à la situation de handicap de la personne et peut alléger fortement le quotidien de l’aidant familial.
Se faire aider au quotidien : les dispositifs pratiques
Même avec les aides financières, la gestion quotidienne reste exigeante. C’est pourquoi plusieurs services peuvent intervenir à domicile.
1. Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
Pour les soins médicaux réguliers, le SSIAD envoie des professionnels pour assurer :
- la surveillance de l’état de santé ;
- les soins infirmiers de base (pansements, injections, surveillance tension, etc.) ;
- l’accompagnement à la mobilité.
Cela garantit que votre proche reçoit des soins médicaux adaptés, tout en limitant vos déplacements et interventions permanentes.

2. L’aide à domicile et le ménage personnalisé
Le conseil départemental peut proposer des services d’aide ménagère, adaptés aux besoins de la personne âgée ou handicapée. Cela comprend :
- L’entretien du logement
- La lessive et le repassage
- L’aide aux courses ou aux démarches administratives
Si ces prestations ne suffisent pas à aider votre proche en situation de handicap avec GIR 2 et qu’il a besoin d’un accompagnement médical plus poussé, alors l’EHPAD peut être une solution.
Votre rôle d’aidant familial : comment vous organiser ?
Être aidant ne se limite pas à fournir des soins physiques : il s’agit aussi d’organiser les rendez-vous médicaux, les interventions des services à domicile et le suivi administratif. Voici quelques conseils pour ne pas vous épuiser.
1- Planifiez un emploi du temps réaliste en intégrant des temps de pause.
2- Faites appel à un réseau de soutien familial ou associatif. Beaucoup d’associations proposent du répit pour les aidants familiaux, vous permettant de souffler quelques heures par semaine.
3- Renseignez-vous sur la rémunération possible : en tant qu’aidant familial salarié, vous pouvez percevoir une allocation journalière aidant ou être rémunéré directement par la PCH pour certains actes.
Par exemple, si vous aidez votre parent et travaillez à temps partiel, vous pouvez bénéficier de l’allocation journalière aidant. Cela vous permettra d’être rémunéré pour l’aide apportée tout en continuant votre activité professionnelle.
Le maintien à domicile pour favoriser l’autonomie
Le maintien à domicile est souvent la priorité des familles et c’est probablement aussi votre cas. Cependant, il doit être sécurisé et adapté à la personne en situation de handicap classée GIR 2.
- Aménagement du logement : rampes, barres d’appui, douche adaptée, etc.
- Activité physique adaptée : un enseignant d’activité physique ou un kinésithérapeute peut proposer des exercices réguliers pour limiter la perte d’autonomie.
- Éducation thérapeutique du patient : apprendre à votre proche à gérer sa maladie ou son handicap réduit les risques de complications et facilite le quotidien.
L’idée est que votre proche puisse rester chez lui et garder son autonomie le plus longtemps possible, dans de bonnes conditions.
Les structures de soutien complémentaires pour une personne handicapée et GIR 2
Vous vous sentez fatigué d’aider votre proche ? Quand la charge devient trop lourde, sachez qu’il existe des alternatives temporaires :
- EHPAD ou accueil de jour : pour des séjours ponctuels ou réguliers, dans l’objectif de soulager les aidants.
- Centres communaux d’action sociale (CCAS) : information, accompagnement administratif, aide pour les démarches APA ou PCH.
- Associations d’aidants : elles offrent écoute, conseils et formations pour mieux gérer la situation.
Nos conseils pour les aidants de personnes en situation de handicap classées GIR 2
Accompagner une personne en perte d’autonomie peut être épuisant, mais vous n’êtes pas seul. Quelques astuces simples peuvent vraiment alléger votre quotidien et rendre les choses plus fluides :
1- Documentez-vous sur les droits et aides : connaître le montant de l’APA ou de la PCH, les conditions d’éligibilité et les démarches facilite grandement l’accès aux aides.
2- Créez un réseau : famille, voisins, associations, services à domicile. Même une présence ponctuelle peut vous soulager en tant qu’aidant.
3- Priorisez votre santé : le stress et la fatigue peuvent nuire à votre propre santé. Des pauses régulières et du soutien psychologique sont essentiels.
4- Organisez un plan de soins personnalisé : incluez les rendez-vous médicaux, le suivi à domicile et les interventions de services professionnels.
N’oubliez pas : prendre soin de vous, c’est aussi prendre soin de votre proche.
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