Un facteur de dépendance chez les personnes âgées en maisons de retraite

L’incontinence urinaire est une pathologie que redoutent la plupart des personnes âgées, car elle marque souvent l’entrée dans la dépendance. Elle trouve d’abord son origine dans le processus naturel du vieillissement. Ainsi, avec l’âge, les tissus de la vessie et des sphincters se relâchent.

En outre, les troubles cognitifs, fréquents chez les ainés, sont souvent associés au phénomène d’incontinence.
En effet, l’altération des fonctions supérieures aboutit à une mauvaise perception de la sensation de besoin. Il est urgent de traiter l’incontinence dès que possible, car elle s’accompagne très souvent d’une dépression, retentissant sur le bien-être général du sujet.

Pourtant, l’incontinence chez la personne âgée n’est pas une fatalité. Sa prise en charge nécessite toutefois un accompagnement personnalisé et une consultation médicale poussée. Des traitements médicamenteux et une intervention chirurgicale peuvent parfois être proposés.

L’importance d’un diagnostic précoce

Malgré le nombre de patients atteints par cette pathologie, peu d’entre eux osent en parler librement à leur généraliste, alors qu’une prise en charge adaptée est possible! En effet, une fois l’incontinence diagnostiquée, le médecin traitant peut orienter le patient vers un urologue, médecin spécialiste de la question. Pour cela, il est nécessaire d’instaurer une relation de confiance et une communication de qualité. 

Les professionnels de la santé doivent savoir dédramatiser la situation, et briser les tabous entourant l’incontinence urinaire, afin d’encourager les consultations. Car, parfois, les troubles mictionnels sont les symptômes d’une pathologie bien plus grave, comme le prolapsus chez la femme, et l’hypertrophie de la prostate chez l’homme. Détectés et traités à temps, ces troubles auront les meilleures chances de guérir.

Les solutions à disposition des résidents en maisons de retraite

Le personnel soignant des maisons de retraite met à la disposition des résidents des protections pour leur confort. Cependant, si ces moyens permettent de gérer une incontinence installée, ils ne doivent pas faire oublier le travail en amont permettant de réduire les émissions involontaires d’urine. Il est essentiel que les auxiliaires de vie en maisons de retraite soient disponibles pour accompagner aux wc les aînés aussi souvent que nécessaire.

En outre, dès lors qu’une gêne est ressentie par la personne âgée, celle-ci peut s’adresser à son médecin traitant, qui pourra lui prescrire l’un des traitements existant sur le marché, le plus courant étant à base d’anticholinergiques. Les médicaments anticholinergiques améliorent la contraction du muscle de la vessie, et diminue l’incontinence.

Si la personne âgée possède encore de bonnes fonctions cognitives, il lui est possible de suivre des séances de rééducation périnéale, avec un kinésithérapeute. Des exercices permettent de renforcer les muscles concernés et lutter contre l’impérosité.

Enfin, plusieurs techniques d’interventions chirurgicales permettent une amélioration de la qualité de vie des personnes âgées incontinentes, le médecin traitant saura vous diriger vers un spécialiste.